Deux minutes pour s'informer sur les marchés financiers: Hausse de l'inflation américaine supérieure aux prévisions ; baisse prochaine des taux d'intérêt évoquée par la BCE
- 15 avril 2024 (3 minutes)
Que faut-il savoir ?
Aux États-Unis, le taux d'inflation annuel a augmenté plus que prévu, passant de 3,2 % en février à 3,5 % en mars, son plus haut niveau depuis six mois, ce qui soulève des questions quant à la date à laquelle la Réserve fédérale (Fed) commencera à réduire ses taux. La hausse des prix des carburants et du logement a alimenté cette progression, tandis que l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix des produits alimentaires et de l'énergie, est restée inchangée à 3,8 %, un chiffre qui masque toutefois une accélération des prix des services. Les attentes du marché ont évolué et ne prévoient désormais plus d'intervention de la Fed avant septembre, avec deux baisses de taux envisagées cette année. AXA IM prévoit désormais trois baisses cette année à compter de juillet, mais avec des risques orientés en faveur d'un moins grand nombre de baisses et d'une intervention plus tardive.
Dans le monde
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux d'intérêt inchangés, mais a clairement indiqué sa volonté de les abaisser prochainement si les pressions inflationnistes continuent de diminuer. Dans un communiqué, la BCE a déclaré qu'il serait opportun d'assouplir sa politique monétaire si ses prévisions actualisées en matière d'inflation (attendues lors de sa prochaine réunion en juin) « renforçaient sa confiance dans le fait que l'inflation se rapproche durablement de l'objectif fixé ». Parallèlement, l'agence de notation Fitch a revu à la baisse la perspective de la note souveraine de la Chine, qui passe de stable à négative, en raison des risques que les « perspectives économiques plus incertaines » font peser sur les finances publiques.
Le chiffre à la une : 1 800 milliards USD
Selon le Forum économique mondial et le cabinet de conseil McKinsey & Co, la valeur de l'économie de l'espace devrait tripler pour atteindre 1 800 milliards de dollars d'ici à 2035, avec un taux de croissance annuel moyen de 9 % et une croissance supérieure à celle du PIB mondial. Allant des satellites et fusées aux services de navigation et de données, cinq secteurs (chaîne d'approvisionnement et transport, alimentation et boissons, défense, commerce de détail et biens de consommation, et communications numériques) devraient générer plus de 60 % de cette croissance. Les technologies spatiales joueront également un rôle croissant dans la surveillance des effets du changement climatique et dans la réponse aux catastrophes naturelles.
Le bon mot
Enhanced Geothermal Shot : initiative américaine de production d'énergie propre visant à exploiter l'énergie thermique de la Terre au moyen de technologies permettant de créer des réservoirs sous la surface de la planète. Selon le ministère américain de l'Énergie, l'énergie géothermique de nouvelle génération présente une empreinte carbone minimale, offre une grande souplesse en matière de production et de stockage et est largement disponible sur le plan géographique. Les autorités visent à réduire de 90 % le coût des systèmes géothermiques stimulés pour le ramener à 45 dollars le mégawattheure d'ici à 2035, ce qui permettra à plus de 65 millions de foyers américains de bénéficier d'une énergie propre à un prix abordable. Parallèlement, selon un rapport de la Table ronde des industriels européens, les infrastructures énergétiques européennes nécessitent des investissements de 800 milliards d'euros d'ici à 2030, et de 2 500 milliards d'euros d'ici à 2050, pour atteindre les objectifs climatiques.
À venir
Les réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale débuteront lundi et se poursuivront tout au long de la semaine. Les données concernant la croissance du PIB chinois au premier trimestre seront publiées mardi, de même que les chiffres du chômage au Royaume-Uni pour le mois de février et les chiffres de l'inflation au Canada. Mercredi sont attendus les chiffres de l'inflation dans la zone euro et au Royaume-Uni, suivis vendredi par ceux du Japon.
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