Deux minutes pour s'informer sur les marchés financiers: Deux minutes pour s'informer sur les marchés financiers: Retour de la croissance dans la zone euro ; abaissement de la note de crédit des États-Unis

Que faut-il savoir ?

L'économie de la zone euro a retrouvé le chemin de la croissance au deuxième trimestre (T2), avec une hausse plus importante que prévu de 0,3 % par rapport au T1 dans un contexte d'atténuation des pressions inflationnistes. Le fait que la zone ait évité de justesse une récession au premier trimestre 2023 (lorsque le PIB stagnait) a également été confirmé. Les taux d'intérêt ont atteint leur plus haut niveau depuis 23 ans dans la région, ce qui devrait contribuer à ralentir la croissance, la Banque centrale européenne (BCE) visant à atténuer les pressions inflationnistes. En juillet, le taux d'inflation annuel de la zone euro a baissé pour atteindre 5,3 %, contre 5,5 % en juin, même s'il reste nettement supérieur à l'objectif de 2 % visé par la BCE. De son côté, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie, des produits alimentaires, de l'alcool et du tabac, est restée inchangée à 5,5 %.

Dans le monde

L'agence de notation internationale Fitch a abaissé la note de crédit à long terme des États-Unis de AAA à AA+ en raison de ce qu'elle décrit comme une « dégradation continue » de la gouvernance du pays au cours des deux dernières décennies. L'agence a déclaré que l'abaissement de la note reflétait la « dégradation attendue de la situation budgétaire au cours des trois prochaines années », ainsi que l'alourdissement du fardeau de la dette publique. Selon Fitch, les affrontements politiques autour du plafond de la dette « ont érodé la confiance dans la gestion budgétaire ». La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a qualifié cette décision d'« arbitraire » et fondée sur des données « obsolètes ». Les rendements obligataires américains ont augmenté une fois la nouvelle digérée par les marchés et après l'annonce par le Trésor de son intention d'accroître ses émissions. Les actions ont également baissé durant la semaine.¹

Le chiffre à la une : 14

La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé son taux d'intérêt de référence pour la 14e fois consécutive, le portant de 5 à 5,25 % dans le but de freiner la hausse des prix. Deux des neuf membres du Comité de politique monétaire avaient plaidé en faveur d'une hausse de 50 points de base, tandis qu'un autre préconisait un statu quo. Le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a indiqué que l'inflation frappait le plus durement les personnes les plus démunies, ajoutant : « Nous devons impérativement veiller à ce qu'elle revienne à l'objectif de 2 %. » La banque a légèrement revu à la baisse sa prévision concernant l'inflation pour fin 2023 (4,9 %), mais a repoussé sa prévision de retour à l'objectif, désormais attendu au T2 2025 plutôt que fin 2024.

Le bon mot

Germanium et gallium : deux matières premières essentielles dans la fabrication des semi-conducteurs. La Chine, premier producteur mondial de gallium et de germanium, a imposé la semaine dernière de nouvelles restrictions à leurs exportations. Elle a invoqué des préoccupations en matière de sécurité nationale, ces métaux pouvant être utilisés à des fins militaires, ainsi que pour d'autres applications commerciales comme les panneaux solaires. Cette décision a toutefois été perçue comme une riposte probable aux récentes restrictions imposées par les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas sur les exportations de technologies vers la Chine.

À venir

Mardi seront communiqués les chiffres des importations et des exportations de la Chine, suivis mercredi des derniers chiffres de l'inflation du pays. Jeudi, la banque centrale indienne annoncera sa décision en matière de taux d'intérêt et les États-Unis communiqueront leurs chiffres de l'inflation pour le mois de juillet : en juin, les prix ont augmenté de 3 %, ce qui constitue la plus faible hausse depuis mars 2021. Enfin, une estimation préliminaire de la croissance du PIB britannique au deuxième trimestre (T2) est attendue vendredi. Les prévisions consensuelles tablent sur une croissance de 0,1 %, après une expansion de 0,1 % en glissement trimestriel au T1.