Deux minutes pour s’informer sur les marchés financiers

Que faut-il retenir ?

Les places boursières internationales ont cédé du terrain face aux craintes d'une hausse de l'inflation, les États-Unis ayant affiché leur plus forte hausse des prix depuis 2008. L'indice des prix à la consommation américain a grimpé de 4,2 % en glissement annuel, alimentant les spéculations selon lesquelles la Réserve fédérale (Fed) pourrait relever ses taux d'intérêt plus tôt que prévu. En avril, les prix départ-usine chinois ont enregistré leur plus forte progression depuis trois ans et demi. Les plus fortes baisses ont été enregistrées sur les marchés japonais où les valeurs technologiques ont été particulièrement affaiblies par des suggestions de pénuries dans les chaînes d'approvisionnement. Les pertes ont toutefois été limitées, les responsables de la Fed étant intervenus pour apaiser les préoccupations inflationnistes et les demandes d'allocations chômage aux États-Unis ayant surpris à la hausse. Un rebond plus marqué que prévu du PIB britannique en mars (+2,1 %) a également été enregistré. L'indice MSCI World a cédé 1,96 % durant la semaine précédant la clôture de jeudi¹ .

Dans le monde

Selon la Commission européenne, la zone euro devrait se remettre plus vite que prévu de la pandémie. Elle prévoit une croissance de 4,3 % en 2021 suivie d'une accélération à 4,4 % en 2022. Les prévisions de février tablaient sur une croissance de 3,8 % pour ces deux années. La Commission a précisé que la croissance serait portée par « la consommation privée, l'investissement et une demande croissante en faveur des exportations de l'UE liée au raffermissement de l'économie mondiale ». L'inflation devrait atteindre 1,7 % en 2021 avant de retomber à 1,3 % en 2022, des chiffres nettement inférieurs à l'objectif de la Banque centrale européenne qui vise un taux inférieur à, mais proche de, 2 %.

Le chiffre de la semaine

280 GW          

La capacité de production d'énergie renouvelable a augmenté de 45 % pour atteindre près de 280 gigawatts (GW) l'an passé, du jamais vu depuis 1999 selon l'Agence internationale de l'énergie. Les échéances fixées par les pouvoirs publics pour l'installation de nouvelles centrales éoliennes en Chine et aux États-Unis ont contribué à stimuler la croissance, tandis que la baisse des coûts et la poursuite du soutien des autorités devraient doper la capacité solaire au cours des deux prochaines années. L'AIE estime que les énergies renouvelables représenteront 90 % de l'augmentation totale de la capacité de production d'électricité dans le monde en 2021 et 2022.

Éclairage

Effet coup de fouet : la variabilité de la demande de biens entraîne une augmentation de la distorsion associée tout au long de la chaîne d'approvisionnement, ce qui crée un effet coup de fouet. Également connue sous le nom d'effet Forrester, du nom de l'ingénieur et scientifique américain Jay Forrester, cette analogie suggère que le client donne un coup de fouet et que les répercussions se font sentir tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Ce phénomène est susceptible de se produire si des schémas de demande hétérogènes émergent lors de la reprise post-pandémique, comme le montre l'actuelle pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Prochaines échéances

Mardi seront publiées les premières estimations concernant la croissance du PIB japonais au premier trimestre et la deuxième estimation du PIB de la zone euro au premier trimestre. Les chiffres de l'inflation du Royaume-Uni et de la zone euro pour le mois d'avril seront communiqués mercredi, suivis du procès-verbal de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Le Japon publiera jeudi ses données commerciales ainsi que l'indice Tankan de confiance des entreprises, suivis vendredi des chiffres de l'inflation. Les premiers chiffres des indices des directeurs d'achat de mai seront également publiés vendredi au Japon, dans la zone euro, au Royaume-Uni et aux États-Unis.