Deux minutes pour s'informer sur les marchés financiers : Contraction plus forte que prévu du PIB américain ; bonne tenue des marchés malgré l'incertitude
- 30 juin 2025 (3 minutes)
Que faut-il savoir ?
L'économie américaine s'est contractée à un rythme annualisé de -0,5 % au premier trimestre (T1), un chiffre révisé à la baisse par rapport à l'estimation initiale de -0,2 %, contre une croissance de 2,4 % au T4 2024. Il s'agit là de la première contraction trimestrielle des États-Unis depuis trois ans. Cette révision à la baisse reflète un ajustement des dépenses de consommation et des exportations. Parallèlement, une enquête sur l'activité économique a fait état d’un léger fléchissement en juin du rythme de croissance dans les secteurs de l'industrie et des services aux États-Unis, l'impact des droits de douane commençant à se faire sentir. De son côté, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a réaffirmé la volonté de la banque centrale d'attendre des éclaircissements sur la trajectoire de l'économie avant d'envisager une quelconque baisse des taux d'intérêt.
Dans le monde
Les marchés ont plutôt bien résisté, certains de manière spectaculaire, au cours des six premiers mois de 2025, dans un contexte économique mondial empreint d'incertitude, notamment en raison de la politique commerciale déroutante des États-Unis et de l'aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Depuis le début de l'année, les indices MSCI World et S&P 500 ont respectivement progressé de 8 % et 5 % (au 26 juin). Si l'indice MSCI Asia a affiché une performance de 13 %, le MSCI Europe a quant à lui réalisé un bond de 22 % sur la période, tandis que l'indice JP Morgan Global Government Bond a grimpé de 7 %1 .
Le chiffre à la une : 50,2
Selon le dernier indice des directeurs d'achat (PMI), l'activité économique a marqué le pas en juin dans la zone euro. L'indice composite, qui regroupe les données du secteur manufacturier et de celui des services, est resté inchangé par rapport à mai à 50,2 (toute valeur supérieure à 50 étant signe d’expansion), poursuivant ainsi sa trajectoire de croissance très marginale. L'expansion de la production manufacturière s'est poursuivie, bien qu'à un rythme plus lent (51,0 contre 51,5 en mai), tandis que le secteur des services s'est stabilisé à 50,0 contre 49,7 précédemment. De son côté, l'indice PMI composite du Japon a enregistré sa plus forte expansion depuis quatre mois, passant de 50,2 en mai à 51,4 en juin.
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Le bon mot
Protocole d'investissement océanique : nouveau cadre destiné aux institutions financières, aux responsables politiques et aux acteurs industriels visant à accroître de manière durable la valeur économique des océans de la planète. Lancé par l'Organisation des Nations unies (ONU), ce protocole vise à faciliter la gestion des risques et à saisir les opportunités en améliorant la croissance économique, les conditions de vie et l'emploi tout en protégeant les écosystèmes océaniques. Selon l'ONU, l'économie océanique pourrait peser 5 500 milliards de dollars d'ici à 2050 et « joue un rôle de plus en plus central dans le processus de transition mondial concernant les échanges commerciaux, les infrastructures, l'énergie, la résilience climatique, la sécurité alimentaire et le tourisme régénératif ». L'ONU exhorte les États et les entreprises privées à collaborer pour mobiliser des fonds et faciliter les investissements.
Prochaines échéances
Lundi débutera à Sintra (Portugal) le forum annuel de la Banque centrale européenne, dont l'objectif est d'examiner les changements macroéconomiques et les réponses politiques à y apporter. Le même jour seront publiés les chiffres définitifs de la croissance du PIB britannique au T1. En ce qui concerne la zone euro, les chiffres préliminaires de l'inflation pour le mois de juin sont attendus mardi, suivis mercredi des derniers chiffres du chômage. Jeudi seront communiqués plusieurs indices PMI composites définitifs concernant la zone euro, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et le Japon, ainsi que les données de juin sur les rémunérations aux États-Unis.
Avertissement sur les risques
La valeur des investissements, et les revenus qu'ils génèrent, sont sujets à des variations, ce qui peut engendrer une perte totale ou partielle du capital initialement investi.