Gilles Guibout commente l'évolution des marchés action en Europe
Dans le sillage du mois précédent, les marchés actions ont affiché une nouvelle progression en décembre, clôturant ainsi l’année d'une belle manière. Plusieurs indices boursiers ont ainsi frôlé ou dépassé leurs records historiques. La principale raison de ce mouvement haussier réside dans le sentiment que la remontée des taux touche à sa fin et que l’on peut envisager dorénavant une baisse des taux à plus ou moins brève échéance. Les données macroéconomiques ont montré une poursuite de la désinflation aux Etats-Unis grâce à la baisse du prix de l’énergie, ainsi qu’une détente du marché de l’emploi. En Europe, les indicateurs montrent une contraction des économies qui alimente les espoirs de baisse des taux en 2024 même si les Banques centrales ont maintenu inchangé le niveau des taux directeurs.
Sur le mois, le DJ Eurostoxx dividendes réinvestis progresse de 3,24 %. Cet environnement boursier a été favorable aux secteurs sensibles aux taux comme l’immobilier et aux secteurs cycliques comme les biens d’équipement, les matériaux, la construction ou la chimie. A l’inverse, les secteurs défensifs ont été pénalisés comme les télécommunications, les services aux collectivités et la consommation de base. Notons aussi la sous-performance du secteur de l’énergie en dépit des tensions croissantes sur la mer Rouge et des efforts de baisse de production par les pays de l’OPEP+.
Au cours des prochaines semaines, après le rebond récent des marchés actions et une baisse des taux longs qui escomptent d’ores et déjà une réduction conséquente des taux directeurs des banques centrales, les investisseurs pourraient faire preuve d’un certain attentisme jusqu’aux premières publications de résultats annuels. Ces dernières, au-delà des indications sur le déroulement de la fin d’année 2023, devraient, comme chaque année, permettre aux sociétés de partager leurs perspectives annuelles. Même si l’année 2024 doit faire face à un ralentissement de la croissance, les marchés actions pourraient être soutenus par des retours aux actionnaires conséquents et par des valorisations toujours bien inférieures à la moyenne de long terme. De plus, les banques centrales devraient entamer au cours de l’année une série de baisse de taux qui devrait limiter l’ampleur et la durée d’une potentielle récession qui a déjà été décalée à plusieurs reprises au cours des derniers trimestres.
Une fois encore, nous pensons qu’il est important de maintenir une bonne diversification. Nous restons fidèles à notre stratégie d'investissement en nous concentrant sur des sociétés combinant une capacité à ajuster les prix, ayant de la visibilité et/ou des perspectives de croissance par l’exposition à des thématiques de long terme, ainsi qu’une structure financière solide.
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